ViiV SOINS DE SANTÉ ANNONCE L’APPROBATION DE SANTÉ CANADA CONCERNANT APRETUDE (COMPRIMÉS DE CABOTÉGRAVIR ET CABOTÉGRAVIR EN SUSPENSION INJECTABLE À LIBÉRATION PROLONGÉE) POUR LA PROPHYLAXIE PRÉ-EXPOSITION (PPRE) AFIN DE RÉDUIRE LE RISQUE DE TRANSMISSION SEXUELLE DE L’INFECTION PAR LE VIH

  • Approuvé pour la prophylaxie pré-exposition (PPrE) afin de réduire le risque de transmission sexuelle de l’infection par le VIH chez les adultes et les adolescents à risque âgés de 12 ans et plus et pesant au moins 35 kg, y compris les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les femmes transgenres et les femmes cisgenres.
  • APRETUDE (cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée) est le premier et le seul traitement de PPrE injectable à action prolongée approuvé au Canada.
  • Dans le cadre de deux essais cliniques, le médicament a été administré aussi peu que six fois par an après l’instauration du traitement et a présenté une efficacité supérieure à celle d’une PPrE par voie orale quotidienne (comprimés de FTC/TDF) dans la réduction du risque de contracter le VIH1.
  • Les dernières données de surveillance canadiennes montrent qu’il y a eu 1833 nouveaux diagnostics de VIH en 2022, ce qui représente une augmentation de 24,9 % par rapport à 20212.

MONTRÉAL (Québec), 28 Mai 2024 - ViiV Soins de santé, la société mondiale spécialisée dans le VIH, détenue en majorité par GlaxoSmithKline plc (GSK), avec Pfizer Inc. et Shionogi comme actionnaires, a annoncé que Santé Canada a accordé son approbation pour APRETUDE (comprimés de cabotégravir et cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée) pour la prophylaxie pré-exposition (PPrE) afin de réduire le risque de transmission sexuelle de l’infection par le VIH-1 chez les personnes séronégatives à risque1. APRETUDE est indiqué pour les adultes et adolescents à risque âgés de 12 ans et plus et pesant au moins 35 kg pour la PPrE afin de réduire le risque de transmission sexuelle de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine 1 (VIH-1)1.

APRETUDE est la seule option de PPrE au VIH injectable à action prolongée approuvée au Canada qui réduit le nombre de doses nécessaires à une prévention efficace du VIH, passant de pilules quotidiennes à seulement six injections par an. Dans le cadre de deux essais cliniques, les comprimés de cabotégravir et le cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée pour la PPrE ont présenté une efficacité supérieure par rapport à la prise quotidienne orale d’emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil (comprimés de FTC/TDF) pour réduire le risque d’infection par le VIH, offrant ainsi aux Canadiens plus d’options pour la PPrE1.

Jean-François Fortin, directeur médical national pour le Canada chez ViiV Soins de santé, a déclaré :

« Avec l’approbation d’APRETUDE au Canada, nous sommes fiers de pouvoir offrir une nouvelle option de prévention aux Canadiens à risque de contracter le VIH. Nous sommes convaincus qu’en proposant une autre option de prévention très efficace au Canada, nous nous rapprochons de notre objectif commun de mettre un terme à l’épidémie de VIH. Nous avons hâte de travailler avec les autorités sanitaires provinciales, territoriales et nationales pour offrir APRETUDE aux Canadiens, partout au pays. »

Le VIH demeure un problème de santé publique crucial au Canada, les cas de VIH ayant augmenté de 24,9 % en 2022 par rapport à 2021.2 La PPrE est reconnue comme un outil efficace pour réduire les nouveaux cas de VIH et essentiel pour mettre fin à l’épidémie de VIH. Bien que la PPrE par voie orale quotidienne soit largement accessible, l’adhésion irrégulière au traitement ainsi que des obstacles structurels et culturels entraînent sa sous-utilisation dans les populations clés.

L’approbation de Santé Canada se fonde sur les résultats de deux études clés de phase IIb/III, HPTN 083 et HPTN 084, dans le cadre desquelles on a évalué l’innocuité et l’efficacité du cabotégravir à longue durée d’action pour la PPrE chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les femmes transgenres et les femmes cisgenres présentant un risque accru de contracter le VIH3,4. Les études ont démontré la supériorité du cabotégravir sous forme injectable à longue durée d’action pour la PPrE par rapport à la prise quotidienne orale d’emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil (FTC/TDF), les participants aux études cliniques présentant un risque de contracter le VIH inférieur de 69 % par rapport aux patients recevant des comprimés de FTC/TDF dans l’étude HPTN 083, et un risque de contracter le VIH inférieur de 90 % par rapport aux patients recevant des comprimés de FTC/TDF dans l’étude HPTN 084.5,6

À propos du cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée

Le cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée est la première et la seule option de prophylaxie pré-exposition (PPrE) injectable à action prolongée qui s’est révélée supérieure à la prise quotidienne orale de comprimés de FTC/TDF pour réduire l’infection par le VIH. Il est indiqué pour les adultes et adolescents à risque âgés de 12 ans et plus et pesant au moins 35 kg pour PPrE afin de réduire le risque de transmission sexuelle de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine 1 (VIH-1). Le cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée est administré par un professionnel de la santé par injection intramusculaire (IM) en une dose unique de 600 mg (3 mL) dans le muscle fessier tous les deux mois après deux injections initiales administrées à un mois d’intervalle. Les comprimés de cabotégravir peuvent être utilisés comme traitement préliminaire facultatif par voie orale en vue d’évaluer la tolérance de la personne ou en tant que PPrE par voie orale à court terme chez les personnes qui ne pourront pas recevoir les injections prévues de cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée. Le cabotégravir est un inhibiteur du transfert de brin de l’intégrase (ITBI). Les ITBI, comme le cabotégravir en suspension injectable à libération prolongée, inhibent la réplication du VIH en empêchant l’ADN viral de s’intégrer au matériel génétique des cellules immunitaires humaines (lymphocytes T). Cette étape est essentielle au cycle de réplication du VIH et est également responsable de l’apparition de la maladie chronique1.

À propos de l’étude HPTN 083 (NCT02720094)7

L’étude HPTN 083 est une étude de non-infériorité à double insu de phase IIb/III visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du cabotégravir injectable à longue durée d’action, administré toutes les huit semaines pour la prévention du VIH, comparativement aux comprimés de FTC/TDF administrés quotidiennement par voie orale (200 mg/300 mg). L’étude comprenait la capacité préétablie de vérifier la supériorité du cabotégravir à longue durée d’action par rapport au FTC/TDF. Le plan de l’étude comprenait une phase de traitement préliminaire par voie orale pour évaluer la tolérabilité à l’égard du cabotégravir avant l’administration de l’injection intramusculaire. L’étude HPTN 083 a été menée auprès de 4566 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et femmes transgenres ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les inscriptions à l’étude ont été ouvertes en novembre 2016 dans des centres de recherche situés en Argentine, au Brésil, au Pérou, aux États-Unis, en Afrique du Sud et au Vietnam5.

Dans une analyse provisoire planifiée des résultats de l’étude, un comité multinational de surveillance des données et de l’innocuité a recommandé que la phase menée en aveugle dans l’étude HPTN 083 soit interrompue en raison de l’efficacité supérieure avérée du cabotégravir par rapport au FTC/TDF administré une fois par jour par voie orale, et que les sujets répartis au hasard dans le groupe FTC/TDF actif se voient offrir le cabotégravir. Les effets indésirables les plus fréquents (tous grades confondus) observés chez au moins 1 % des sujets qui recevaient le cabotégravir à longue durée d’action étaient les réactions au point d’injection, la diarrhée, les maux de tête, la pyrexie, la fatigue, les troubles du sommeil, les nausées, les étourdissements, les flatulences et les douleurs abdominales5.

Pour de plus amples renseignements sur l’étude HPTN 083, veuillez consulter https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02720094.

À propos de l’étude HPTN 084 (NCT03164564)6

L’étude HPTN 084 est une étude de supériorité à double insu de phase III visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité du cabotégravir injectable à longue durée d’action, administré toutes les huit semaines pour la prévention du VIH, comparativement aux comprimés de FTC/TDF administrés quotidiennement par voie orale (200 mg/300 mg) chez 3 224 femmes cisgenres présentant un risque accru de contracter le VIH. Le plan de l’étude comprenait une phase de traitement préliminaire par voie orale pour évaluer la tolérabilité à l’égard du cabotégravir avant l’administration de l’injection intramusculaire. Les inscriptions à l’étude HPTN 084 ont été ouvertes en novembre 2017, et l’étude est menée dans des centres de recherche situés au Botswana, au Kenya, au Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini, en Ouganda et au Zimbabwe6.

Le comité multinational de surveillance des données et de l’innocuité a recommandé de mettre fin de façon prématurée à la phase menée en aveugle et avec répartition aléatoire dans l’étude HPTN 084 après qu’une analyse provisoire ait indiqué que les critères d’arrêt préétablis avaient été remplis (supériorité du cabotégravir par rapport au FTC/TDF). Les effets indésirables les plus fréquents (tous grades confondus) observés chez au moins 1 % des sujets qui recevaient le cabotégravir à longue durée d’action étaient les réactions au point d’injection, la diarrhée, les maux de tête, la fatigue, les troubles du sommeil, les nausées, les étourdissements, les douleurs abdominales, les vomissements, la myalgie et les éruptions cutanées6. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03164564.

À propos du VIH

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) attaque le système immunitaire de l’organisme8. Le VIH se transmet par contact avec certains fluides corporels d’une personne infectée, le plus souvent lors de rapports sexuels non protégés (rapports sexuels sans condom ou sans médicaments contre le VIH pour prévenir ou traiter le virus), ou par le partage de matériel d’injection de drogues9.

Si le VIH n’est pas traité, il peut causer le sida (syndrome d’immunodéficience acquise). Le sida est le stade le plus grave de l’infection par le VIH (stade 3)10. Il n’existe actuellement aucun remède curatif contre le VIH, mais avec un traitement et des soins appropriés, les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenir une qualité de vie élevée et éviter de transmettre le virus à d’autres personnes.

À la fin de l’année 2022, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, 1,3 million de personnes avaient reçu un diagnostic de VIH cette année-là et on comptait 630 000 personnes dont la cause de la mortalité était une maladie liée au sida au cours de cette année-là11.

Renseignements importants sur l’innocuité d’APRETUDE pour la PPrE1

La monographie d’APRETUDE comprend un encadré sur les « Mises en garde et précautions importantes » :

RISQUE DE RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS LIÉE À L’ADMINISTRATION D’APRETUDE LORS DE L’INFECTION PAR LE VIH-1 NON DIAGNOSTIQUÉE1.

Il faut faire passer un test de dépistage du VIH-1 aux personnes avant d’amorcer un traitement par APRETUDE. Un dépistage de l’infection par ce virus devrait également être effectué avant chaque administration subséquente d’APRETUDE. APRETUDE ne doit être prescrit qu’aux personnes dont la séronégativité pour le VIH-1 a été confirmée. Des souches du VIH-1 résistantes aux médicaments ont été identifiées à la suite de l’administration d’APRETUDE chez des personnes infectées par le VIH-1, mais n’ayant pas encore obtenu de diagnostic. Il ne faut pas amorcer de traitement par APRETUDE en présence de signes ou de symptômes d’infection aiguë par le VIH-1, à moins que la séronégativité ne soit confirmée1. Les personnes qui contractent le VIH-1 pendant le traitement avec APRETUDE doivent passer à un traitement complet contre l’infection par le VIH-1.

La monographie du produit comprend également des mises en garde et des précautions concernant les réactions d’hypersensibilité, l’hépatotoxicité (lésions hépatiques) et les troubles dépressifs1.

La monographie du produit, disponible sur le site www.viivhealthcare.ca, doit être consultée pour obtenir des renseignements complets sur son administration et son innocuité, y compris les contre-indications, les mises en garde et les précautions supplémentaires, les effets indésirables et les interactions médicamenteuses1. Vous pouvez également vous procurer la monographie du produit en composant le 1-877-393-8448, avant qu’elle ne soit publiée en ligne.

À propos de ViiV Soins de santé

ViiV Soins de santé est une société mondiale spécialisée dans le VIH et créée en novembre 2009 par GSK (LSE : GSK) et Pfizer (NYSE : PFE), dont la mission est de faire progresser les traitements et les soins pour les personnes vivant avec le VIH et pour les personnes à risque de contracter le VIH. Shionogi est devenu actionnaire de ViiV en octobre 2012. L’objectif de la société est de s’intéresser au VIH et au sida de manière plus approfondie et plus large qu’aucune autre société ne l’a fait auparavant, et d’adopter une nouvelle approche pour fournir des médicaments efficaces et novateurs pour le traitement et la prévention du VIH, ainsi que pour soutenir les communautés touchées par le VIH.

Pour de plus amples renseignements sur la société, sa gestion, sa gamme de produits, ses produits en développement et son engagement, veuillez consulter le site www.viivhealthcare.com/fr-ca/.

Références:

  1. Monographie d’APRETUDE (2024), ViiV. Disponible au : www.viivhealthcare.ca
  2. ASPC. Le VIH au Canada : Les points saillants de la surveillance pour 2022. Disponible au : Le VIH au Canada : Les points saillants de la surveillance pour 2022. Consulté le 19 janvier 2024.
  3. Marzinke M., Grinsztejn B., Fogel J., Piwowar-Manning EM et al., Laboratory Analysis of HIV Infections in HPTN 083: Injectable CAB for PPrE. Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes – résumé 153
  4. Delany-Moretlwe S., Hughes JP et al. Long acting injectable cabotegravir is safe and effective in preventing HIV infection in cisgender women. Conférence virtuelle sur la recherche sur la prévention du VIH (HIVR4P 2021) – résumé HY01.02, 2021.
  5. Clinical Trials.gov - Safety and Efficacy Study of Injectable Cabotegravir Compared to Daily Oral Tenofovir Disoproxil Fumarate/Emtricitabine (TDF/FTC), For Pre-Exposure Prophylaxis in HIV-Uninfected Cisgender Men and Transgender Women Who Have Sex With Men. Disponible au https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02720094. Dernière consultation en octobre 2022.
  6. Clinical Trials.gov – Evaluating the Safety and Efficacy of Long-Acting Injectable Cabotegravir Compared to Daily Oral TDF/FTC for Pre-Exposure Prophylaxis in HIV-Uninfected Women. Disponible au https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03164564. Dernière consultation en octobre 2022.
  7. Déclaration des CDC sur l’approbation par la FDA d’un médicament pour la prévention du VIH. Communiqué de presse des CDC – NCHHSTP Newsroom. 16 juillet 2012. Consulté le 7 septembre 2021. https://www.hiv.gov/blog/fda-approves-first-drug-for-reducing-the-risk-of-sexually-acquired-hiv-infection
  8. CDC. About HIV. Disponible au : https://www.cdc.gov/hiv/about/index.html.
  9. HIV.gov. What Are HIV and AIDS? Disponible au : https://www.hiv.gov/hiv-basics/overview/about-hiv-and-aids/what-are-hiv-and-aids/.
  10. CDC. About HIV. Disponible au : https://www.cdc.gov/hiv/about/#:~:text=people%20who%20take%20HIV%20treatment%20as%20prescribed%20may%20never%20move%20into%20Stage%203%20(AIDS).
  11. ONUSIDA. Fiche d’information — Dernières statistiques sur l’état de l’épidémie de sida. Disponible sur : https://www.unaids.org/fr/resources/fact-sheet.